Dans une lettre ouverte, incitant la Commission européenne à publier son plan d’action pour les pompes à chaleur et à réviser la stratégie de chauffage et refroidissement, les quinze États membres européens insistent sur la nécessité d’une politique claire en faveur de la décarbonation de ce secteur. En décembre, la Commission avait annoncé le report du plan d’action PAC qui demandait d’installer 10 millions pompes à chaleur supplémentaire d’ici à 2027 jusqu’aux prochaines élections Européennes. En ce qui concerne le chauffage et le refroidissement, la commission européenne estime qu’il y aura une neutralité climatique en 2025.
Dans cette lettre des quinze États membres - qui comptent : Lettonie, Autriche, Chypre, Danemark, Espagne, Estonie, France, Irlande, Grèce, Lituanie, Luxembourg, Malte, Portugal, Slovaquie, Slovénie et Espagne -, ils insistent sur la nécessité d’agir et d’impliquer tous les citoyens. Les cycles d’investissements sont considérés trop longs par les États auteurs de la lettre, ils affirment également qu’il existe un risque de blocage carbone à long terme. Celui-ci deviendrait difficile d’accès et coûteux si des mesures ne sont pas prises d’ici à 2030.
« Nous avons besoin de signaux politiques clairs dans le prochain cadre pour parvenir à la décarbonation du secteur, notamment en faisant le point sur les mesures réglementaires existantes, en mettant en œuvre ces mesures politiques spécifiques et en ciblant un soutien financier public et privé pour créer des conditions stables et permettre des investissements pleinement conformes. Avec le principe de l’efficacité énergétique d’abord », interpellent les États membre dans leur lettre ouverte. Une autre lettre, rédigée cette fois-ci en janvier par des ONG, avait déjà averti la Commission Européenne de l’absence de publication de plan d’action en faveur de la décarbonation. L’association européenne des pompes à chaleur avait quant à elle avertit que le report du plan d’action PAC avait ralenti la vente de pompes à chaleur en Europe.