123RF/ Walter G. Arce, Sr./Grindstone Media Group/ASP, Inc. Si d’importantes entreprises françaises ont longtemps œuvré sur le sol marocain dans le domaine du Froid industriel, leur influence a aujourd’hui nettement diminué au profit d’acteurs allemands et espagnols. Ce constat, confirmé par un bureau d’études présent lors d’un webinaire organisé par la CFCIM (*) début novembre, pourrait aujourd’hui changer. Les entreprises françaises intéressées par ce marché ont ainsi pu le découvrir lors des présentations des représentants de la CFCIM. Son directeur général, Jean-Charles Damblin, accompagné de Virginie Piquer Delmas, directrice développement et de Jean-Marc Pons, secrétaire général, a ainsi démontré tout le potentiel de ce pays qui les amène à organiser une mission du 4 au 8 décembre à Casablanca. Cette première édition sera l’occasion pour les sociétés intéressées d’engager des relations avec des acteurs locaux à la recherche de partenaires porteurs de solutions pertinentes tant pour les filières agricole et agroalimentaire que pharmaceutique. Car, comme l’a souligné Maria Mouhsine, chargé de filière, ces secteurs connaissent aujourd’hui de fortes expansions appuyées par des réformes étatiques et des plans d’accélération industriels. Ainsi une nouvelle feuille de route pour les industries agroalimentaires à l’horizon 2030 se focalise, entre autres, sur l’efficacité énergétique et la décarbonation. Ce qui passera obligatoirement par l’utilisation de fluides frigorigènes à bas PRP, précisent les spécialistes.
Dans ce pays où le marché agricole a doublé entre 2008 et 2020, les infrastructures liées à la chaîne du froid doivent encore fortement se déployer. D’autant que leur pertinence n’est plus à démontrer à l’exemple de la conservation des dates qui a pu passer ainsi en quelques années de 2 à 3 mois à 2 à 3 ans ! Le tout appuyer par des plans de subventions conséquents qualifiés « de très porteurs. »
À noter que ceux qui seraient tenté de vouloir transposer leur connaissance des marchés tunisien et algérien sur celui du Maroc, il a été rappelé que celui-ci était très différent. Une raison de plus de venir le vérifier début décembre en participant à la mission de la CFCIM…
- Quelques chiffres évocateurs du potentiel du marché marocain :
- 100 stations de conditionnement de fruits et légumes dont 60 % sont équipées de structures de froid ;
- 115 stations de conditionnement en filière arboricole dont 28 sont équipées d'une unité frigorifique. Préservation de la récolte à 6 mois.
- Agroalimentaire : 1980 chambres froides comptabilisées avec une capacité unitaire de 189 tonnes.
- 1,7 millions de m3 de chambres froides.
- l'industrie pharmaceutique est la 2e activité chimique au Maroc après les phosphates.
La CFCIM en soutien
Avec plus de 100 ans d’existence et près de 4000 entreprises adhérentes, la CFCIM est une association de droit marocain qui a pour mission de promouvoir les relations économiques entre la France et le Maroc, de favoriser l’implantation des entreprises française dans le Royaume et de développer le potentiel d’affaires des entreprises marocaines.
La CFCIM est membre de la Team France Export (TFE) depuis janvier 2019en tant que représentant unique du service public Business France au Maroc. Elle est ainsi le correspondant unique des entreprises françaises souhaitant s’y développer.
