Si cette contrebande touche surtout les produits destinés à la climatisation automobile, elle n’épargnerait pas pour autant le génie climatique en général et la réfrigération en particulier. Difficile à quantifier du fait de sa nature même, ce marché noir reste d’autant plus obscur que rien ne le rend concrètement perceptible sur notre territoire. Et ceci à l’encontre des informations qui remontent d’autres pays européens. Le modèle dans ce domaine revient à l’Espagne qui ne manque jamais de médiatiser largement ses saisies. Dernier exemple en date : le retrait de 30 tonnes de gaz issus d’hydrocarbures vendus sans précautions comme substituts aux fluorés. Et la Guardia Civil, à l’initiative de cette communication, d’annoncer que les contrevenants sont accusés « de risques de dommages, d’escroquerie, de falsification de documents et d’appartenance à une organisation criminelle ». De quoi refroidir les ardeurs d’autres fraudeurs !
Et pendant ce temps en France, c’est le grand silence. À chaque demande faite au ministère de la transition Ecologique d’évoquer de possible prises de guerre, la réponse est qu’il n’est pas possible de révéler des instructions en cours… Tout le monde sait que la Justice a besoin de temps, mais à ce point ! L’autre raison est que ces affaires concernent les Douanes françaises dont on attend toujours les faits d’armes dans ce genre d’affaires. Encore une fois donc, pour l’exemple, il conviendrait vraiment de sortir de ce silence.