La transition écologique est bien en marche en Europe depuis plusieurs années, en effet, selon le scénario, l'on remarque une baisse annuelle de 2% des emissions de gaz à effet de serre entre 2010 et 2020. Cependant, d’après le scénario Engie, il faudrait accélérer cette baisse et passer à 4 % par an si l’Europe veut atteindre les objectifs de 2050. Engie, par ce scénario, veut « proposer la trajectoire optimale pour atteindre l’objectif européen Net Zéro Carbone en 2050 en garantissant une transition fiable et abordable ».
Atteindre les objectifs ? Oui, mais non.
Afin de réussir la transition écologique au meilleur coût, Engie propose une électrification massive ainsi que l’activation de l’ensemble des leviers de décarbonation, y compris le développement des molécules vertes. Certaines solutions ont déjà porté leurs fruits, notamment l'objectif européen pour 2030, « Fit for 55 » qui devrait être à notre portée. En effet, celui-ci se base sur des technologies matures (solaire, éolien, véhicule électrique)… Il faut donc désormais accélérer leur déploiement.
A contrario, l’objectif 2050 est nettement plus difficile à atteindre selon Engie. « 70 % des technologies nécessaires et des usages associés, comme la décarbonation du transport maritime et aérien ou de l’industrie lourde, n’ont pas encore été réellement testées à l’échelle industrielle. Ces leviers nécessitent encore une réduction significative des incertitudes d’ordre industriel, de modèle d’affaire et réglementaire », explique le groupe.
Des solutions existent
Le scénario 2024, propose donc de se concentrer sur deux enjeux majeurs de la transition énergétique :
- La flexibilité au cœur du système énergétique de demain.
Pour être sûr d’atteindre les objectifs 2050, la production d’énergies renouvelables devra être multipliée par 5,5 et les solutions de flexibilité permettant l’ajustement de l’offre et de la demande d’électricité par 4,5. Les solutions de flexibilité sont considérées, pour Engie, comme indispensable pour éviter de devoir surdimensionner les moyens de production électrique. Les leviers de flexibilités peuvent être représentés par : le développement d’actifs thermiques décarbonés, hydrauliques ou de systèmes de stockage par batteries connectées au réseau, mais également le pilotage de la demande.
- Des coûts importants mais supportables
Même si la transition écologique coûte cher, les investissements sont progressivement compensés par des économies réalisées sur l’importation de combustibles fossiles. Les coûts de la décarbonation restent, pour Engie, à la portée des économies de l’Europe. « En prenant en compte ces économies, les coûts nets de décarbonation de l’Europe se situent à 1,8 % du PIB entre 2025 et 2030. Ce montant est amené à baisser au fil des décennies : 1,5 % du PIB entre 2031 et 2040 et 1 % du PIB entre 2041 et 2050 », conclut le groupe dans son communiqué.