La bataille politique a pris fin. La réforme du marché de l'électricité du bloc européen qui a opposé Paris et Berlin sur l'utilisation des subventions pour des projets d'énergies "vertes" s'est finalement soldée par un accord. Pour rappel, la France a maintenu une demande d'aides pour son parc nucléaire vieillissant lorsque l'Allemagne, sortie du nucléaire, a préféré une attribution différente et ne veut pas être déstabilisé sur le marché européen de l’énergie. Considéré comme crucial pour l'UE, cet accord vise à limiter l'explosion des prix de l'électricité, mais aussi à accélérer le déploiement des énergies renouvelables avec l'objectif avoué de la fin de la dépendance au gaz russe.
Mardi 17 octobre, les 27* sont arrivés à un accord donnant aux deux camps satisfaction. Néanmoins, certaines restrictions évitent à la France d'être avantagée, ne gâchant pas la joie des autorités saluant « une grande victoire ». De son côté, Berlin se réjouit via son ministre de l'Économie d'un accord qui « améliore l'accès des consommateurs et de l'industrie à des prix de l'électricité avantageux dans toute l'Europe ».
C'est maintenant une course administrative contre la montre qui attend cet accord avant sa publication finale. Les élections législatives de juin 2024 pouvant rendre caduque l'accord.
* Seule la Hongrie n'a pas soutenu l'accord.
Perifem veille
Durant la tempête législative, Perifem appelaient les pouvoirs publics « à mettre en œuvre rapidement un mécanisme durable de régulation des prix de l’électricité pour pouvoir garantir leur viabilité économique ». Contacté, l'organisme informe être désormais en discussion sur les tarifs minimums d'électricité avec le Gouvernement, se réservant de faire un avis au niveau européen.