La loi climat présentée au printemps prévoyait de revoir cet objectif à la hausse, et de le porter à un minimum de 50 %. L’exécutif européen est allé au-delà avec une baisse d’au moins 55 %, comme en témoigne Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne dans un discours donné le 16 septembre au Parlement européen : « Le pacte vert pour l'Europe est le projet qui nous permettra de mener à bien cette transformation (…). Nous avons examiné en profondeur chaque secteur pour voir à quelle vitesse nous pourrions agir et comment nous pourrions le faire d'une manière responsable et fondée sur des données probantes(…). Je reconnais que cette augmentation de 40 % à 55 % est trop importante pour certains et insuffisante pour d'autres. Mais notre analyse d'impact montre clairement que notre économie et notre industrie peuvent y faire face. Et elles-mêmes en ont la volonté. Pas plus tard qu'hier, j'ai reçu 170 chefs d'entreprise et investisseurs – de PME mais aussi de quelques-uns des plus grands groupes mondiaux – une lettre appelant l'Europe à fixer un objectif d'au moins 55 %. »
De son côté, l’EPEE, représentant les industries des pompes à chaleur, de l’air conditionné et de la réfrigération en Europe, applaudit cette révision des objectifs. Elle souligne à cet égard que cette réduction des émissions de GES passera avant tout par l’énergie qui est responsable aujourd’hui de presque 80 % de ces rejets. Et de rappeler que la production et la consommation de celle-ci en Europe émane dans les mêmes proportions des combustibles fossiles, principalement destinés au chauffage qui avec le froid consomme la moitié de l’énergie finale de notre continent. D’où, pour l’association, l’opportunité de valoriser les solutions durables aussi bien en matière de pompes à chaleur que de récupération de chaleur mais aussi le stockage et l’utilisation d’énergie thermique ou encore les contrôles.