Préparons-nous au pire. C’est le message que vient d’envoyer le gouvernement en installant fin février un Comité de pilotage ministériel sur l’adaptation au changement climatique. Celui-ci a pour mission de travailler sur deux scénarios : l’un sur un réchauffement de 2 °C, l’autre de 4 °C.
Le ministre de la Transition écologique a beau rappeler que les objectifs de l’accord de Paris, et notamment celui de limiter le réchauffement climatique en dessous de 2 °C, restent l’engagement de la France, force est de constater que nos dirigeants ne semblent pas très optimistes. Selon l’adage « Gouverner, c’est prévoir », on nous explique que le monde n’étant pas celui des Bisounours, avec des pays très en deçà des efforts demandés, mieux vaut prévenir…
Les scientifiques du Giec auraient applaudi la démarche d’après le quotidien Les Échos, qui rapporte que « Personne ne souhaite cela, mais il serait suicidaire de ne pas envisager ce scénario », selon les propos de François Gemenne, membre du Giec. Un mois après, le groupe d’experts vient de publier la synthèse de son 6e rapport d’évaluation, qui décrit des changements climatiques d’une ampleur inédite. Le tout en exposant cependant des solutions pour les limiter, dès lors qu’existe une réelle volonté politique pour les mettre en œuvre… Soyons donc optimistes. Et gageons que les technologies du Froid, qui ont déjà fait preuve de résilience, apporteront à nouveau leur pierre à l’édifice… bien fragile.
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