Faut-il encore parler du rétrofit des installations frigorifiques ? Lors de la préparation des prochaines conférences pour le Sifa en novembre prochain, la question a été posée aux membres du Copil en charge de définir les thèmes d’actualité. Découvrez l’édito du n° 1121 (Juin 2024)

Pour certains des professionnels il convenait, au premier abord, d’écarter ce sujet au regard de la « nouvelle » F-Gas (2024/573) tant sa politique de quotas de plus en plus restrictive à court terme obligerait à se tourner au plus vite vers les fluides frigorigènes « naturels » à très bas PRP*. La volonté étant de préconiser des installations neuves mettant en œuvre des réfrigérants capables de s’inscrire dans la durée, au-delà des évolutions réglementaires. Un vœu pieux ? Force est de constater sur le terrain, que de nombreuses installations – le chiffre de 50 % est souvent avancé –, entre autres, dans la grande distribution alimentaire et les métiers de bouche, fonctionnent encore avec des HFC au PRP bien au-delà des limites aujourd’hui édictées. Avec tous les problèmes à venir quand il faudra notamment les recharger. Pas sûr pour autant que leurs propriétaires les remplacent totalement dans une conjoncture où les grandes et moyennes surfaces cherchent coûte que coûte à préserver leur rentabilité. Si le rétrofit n’est donc pas à écarter, il doit plus que jamais s’aborder en tenant compte des risques que peut engendrer le fluide sélectionné, tant au niveau de son inflammabilité qu’au regard de l’évolution possible du système en matière de DESP. Il en va de la responsabilité de l’installateur à qui il incombe, une fois encore, d’expliquer aux clients des évolutions réglementaires et technologiques qui nécessitent beaucoup de pédagogie.

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* Pouvoir de réchauffement planétaire ou GWP en anglais.