Alain Fratani (à gauche) et Jean-Bernard Labruquère (à droite).
Présidence du GIF : Alain Fratani succède à Jean-Bernard Labruquère
La Rpf : Vous quittez la présidence du GIF dans quel état d’esprit ?
Jean-Bernard Labruquère : Celui d’avoir œuvré, du mieux que je pouvais, pour la défense et la pérennisation de nos entreprises, de notre groupement mais aussi de notre profession et même au-delà de notre filière professionnelle…
Selon vous, quelles ont été les décisions les plus marquantes de vos mandats ?
J-B.L : Pour faire l’inventaire de 25 ans de présidence il faudrait plus que quelques lignes, toutefois je dirais :
- Le positionnement du GIF en lien entre toutes nos entreprises adhérentes et tous nos fournisseurs référencés, pour 100 % de nos achats. Assorti de l’instauration d’une architecture financière permettant au GIF d’offrir à ses fournisseurs depuis 1998 une totale et immuable garantie de paiement.
- L’instauration, depuis 1999, de référencements triennaux offrant ainsi à nos fournisseurs industriels une garantie à moyen terme d’écoulement de leurs productions.
- La création d’une centrale de moyens offrant à nos entreprises adhérentes des services en formation, communication, marketing, informatique, réglementation et achats non stratégiques.
- La création d’un service Grands Comptes permettant de faire connaître, reconnaître et référencer, par les grands donneurs d’ordres nationaux et internationaux, nos PME adhérentes, en particulier en province.
- La création et la mise à disposition gratuite de nos adhérents, d’un logiciel informatique commun original permettant la gestion administrative, commerciale, logistique, technique (montage SAV et maintenance) et financière de nos entreprises adhérentes.
Tous ces moyens et bien d’autres, que seuls nos adhérents ont utilité à connaître, obtiennent désormais un taux d’adhésion de plus de 90 % d’entre eux, car ils ont été imaginés, élaborés et mis en œuvre par l’organigramme, en commissions croisées, impliquant 81 adhérents ou collaborateurs d’adhérents. Le fonctionnement du GIF étant transversal et non pyramidal... Enfin et avec les différents conseils d’administration que j’ai eu l’honneur de présider depuis 25 ans, nous nous sommes toujours attachés à ce que le fonctionnement du GIF coûte chaque année à ses adhérents moins de 1 % de ses achats, 0.95 % en 2021, 0.64% en 2020 par exemple.
Y a-t-il des événements ou justement des décisions que vous regrettez ?
J-B.L : Je n’ai que peu, voire pas de regrets relatifs aux décisions et aux orientations que nous avons données au GIF. Cela est dû au fait que ces décisions ou ces orientations ont été prises non pas par une seule personne, fût-ce le président, mais toujours par un conseil d’administration qui en a largement débattu avant, et qui s’est même toujours octroyé le droit de rire le lendemain de ses idées de la veille. En revanche, je regrette de n’être pas parvenu à convaincre nos confrères en particulier de certains autres groupements de porter nos efforts syndicaux sur ce qui réunit notre profession plutôt que sur ce qui la divise.
Que souhaitez-vous à votre successeur ?
J-B.L : D’avoir autant de chance que moi. En effet, Alain Fratani est un homme intelligent, entouré d’administrateurs passionnés qui le sont également, aux commandes d’un groupement largement rajeuni dans lequel on rencontre des deuxièmes, troisièmes et même quatrièmes générations de « gifistes ». Aussi s’il a la chance, comme je l’ai eue, d’évoluer dans un environnement qui ne soit pas trop perturbé, je ne doute pas qu’il saura encore faire progresser notre groupement au service de nos entreprises de nos fournisseurs et de nos clients.
Et maintenant qu’allez-vous faire ?
J-B.L : Installer ma succession, qui sera familiale, aux commandes de l’entreprise Labruquère à Bayonne (Pyrénées-Atlantiques)…