L’association européenne des constructeurs de composants pour la réfrigération veut notamment mettre l’accent sur le Tewi des installations au-delà du seul GWP des fluides.
Réuni en Assemblée générale à Bruxelles le 24 janvier, l’Asercom a, selon son habitude, fait le point sur les travaux effectués par ses commissions au cours de l’année écoulée et sur ceux de 2020. En tant que représentant de la commission Fluides, Regis Leportier a souligné la volonté d’intensifier le travail collaboratif avec l’AHRI, principalement sur la notion de glide des fluides frigorigènes et de l’incidence en termes de consommation énergétique qu’il convient de mieux porter à la connaissance des utilisateurs finaux. Toujours partisans d’une non-prolifération des réfrigérants, l’organisation se réjouit de voir que seule une dizaine de solutions resterait dans les années à venir. Aussi, l’objectif est désormais d’intensifier le travail sur la notion de TEWI d’une installation, autrement dit son impact global sur l’environnement tout au long de son cycle de vie. Et ceci en informant jusqu’à l’utilisateur final. Toujours très active en matière de certification pour les compresseurs et les groupes de condensation, dont elle vante son antériorité et sa qualité, l’Asercom accentue ses travaux dans ce domaine et notamment pour les équipements au CO2, afin de couvrir l’ensemble des applications concernées.
Très pointue sur la mise en place de l’EcoDesign et ses incidences sur la conception des équipements, l’Asercom reste attentive à l’évolution de la F-Gas, même si l’approche de sa révision ne semble pas être source de préoccupation. Autant dire que le travail a bien été fait en amont et que les fabricants de compresseurs se sont préparés à la fin des HFC à fort GWP. Reste à savoir maintenant comment l’utilisateur final va continuer à réagir… Car si les usines sont prêtes c’est avant tout le client qui impulsera le rythme, alors que dans le même temps des interrogations se posent quant à l’incidence du Brexit sur le marché européen. D’où la volonté affichée de l’organisation de mieux communiquer avec l’investisseur et l’utilisateur sur le terrain. Et si la révision de la F-Gas ne semble pas aussi inquiétante que sa mise en place, c’est sans doute dans l’espoir de pouvoir présenter des arguments de poids à la Commission européenne. Ils s’appuieraient sur l’analyse en cours de réalisation à L’Epee sur l’incidence de l’utilisation croissante des pompes à chaleur en Europe qui, tout en nécessitant des HFC pour fonctionner, tendrait à diminuer la consommation d’énergie totale. Ce qui permettrait de ne pas durcir outre mesure la F-Gas. Et serait donc autant de stress en moins pour le marché.