Dans un avis adressé à la Commission européenne, EDF a déclaré accueillir « favorablement la proposition de la Commission européenne de maintenir le statut actuel des interdictions d’HFC et des taux de GWP correspondants ». Cependant, le groupe qualifie les objectifs de réduction progressive de « très ambitieux, combinés aux nouveaux droits de production soulevant des inquiétudes en termes de disponibilité et de coûts des fluides à court terme ». Ainsi, la filiale craint que l'utilisation du R 134a, répandu et principalement utilisé pour la réfrigération de son « îlot nucléaire » ne soit affectée. L'entreprise signale qu'il est notamment chargé dans quelque 800 groupes frigorifiques destinés à prévenir le vieillissement des matériaux.
Et pour EDF, le marché de la pompe à chaleur est aussi en danger. « La trajectoire très abrupte de réduction progressive, combinée à l'introduction de la mise sur le marché à partir de 2025 et 2027, est très problématique. Les HFC sont utilisés comme réfrigérants dans une large gamme d'équipements. Leur interdiction pourrait entraîner des pénuries de pompes à chaleur car l'ensemble de la chaîne de valeur devrait se réorganiser à un rythme très rapide », avertit la multinationale.
Un autre destin pour le SF 6
Répandu dans de nombreuses installations électriques du groupe, le SF 6 avec un GWP autour de 23 000 qui est « présent dans les équipements "standard" et "non standard" de 6,6 kV à 420 kV », inquiète aussi l'électricien. Devant l'urgence de la F-Gas et son calendrier, le groupe alerte et demande du temps pour développer des solutions exemptes de ce gaz.