La Rpf
L’année 2025 vient de commencer, et malgré un contexte négatif en 2024, le secteur de la réfrigération essaie de maintenir le cap et de regarder l’avenir. Et notamment sous l'angle de la transition énergétique, thème de cette soirée des vœux du Froid.

Rendez-vous des acteurs du froid, ces vœux permettent aux participants d’ouvrir des pistes de réflexion pour l’année commencée. Pour 2025, le message était clair : « Le froid, acteur incontournable de la transition énergétique ». Pour Marco Duran, représentant de l’IIF à cette table ronde, « 15 % de la consommation énergétique de la France provient du Froid, nous avons donc un rôle fondamental dans la transition énergétique », ce rôle l’institut international du froid le prend à bras-le-corps en essayant de débloquer des financements, en créant une coopération internationale sur la question de la transition écologique dans le froid. Gérald Cavalier, président de l’Association Française du Froid, le voit bien « Les installations frigorifiques consomment une grande part d’électricité. L’arrivée en masse des data centers va demander une charge encore plus importante d’électricité dans les années à venir ». Les passages aux énergies renouvelables et à l’électricité verte sont des pistes de réflexion, mais sont-elles suffisantes pour la filière ?

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L’électricité n’est pas le seul levier de décarbonation énergétique, notamment la mise en place de la F-Gas III a permis de réduire l'impact environnementale de la réfrigération en Europe. Mais pour les industriels présents à cette soirée, « l’ammoniac a un grand avenir », il permet de fournir du froid de manière décarboné. Ceux-ci attendent que la France réagisse, entre autres sur la réglementation qui encadre ce fluide, moins favorable qu'en Allemagne. Et ceci alors que globalement notre pays est jugé comme « extrêmement lent ».

Autre point d’évolution pour les métiers du froid et la transition énergétique, les métiers du génie climatique. « Le froid de demain, c’est aussi, mais surtout, le chaud avec le formidable essor des pompes à chaleur industrielles. C’est un marché merveilleux, porteur, il faut saisir le marché qui a pour grande cause la décarbonation », affirme Laurent Pépin de Mayekawa France, fabricant de compresseur et systèmes, notamment à l’ammoniac.

Syclef, acteur de la réfrigération et représentant des installateurs à cet évènement, appuie également l'importance de se tourner vers le chaud. « Il faut que l'on travaille pour être sur le même terrain d'égalité. Notre technologie PAC est reconnue et jalousée dans le monde entier. La règlementation nous met en premier plan pour l'avenir ».

Alors que les intervenants présents étaient pour la plupart des acteurs du transport, pour eux, la transition écologique se joue sur les consommations des véhicules. Du côté des industries agroalimentaires, « La situation économique de la filière est compliquée, la situation post covid puis la guerre en Ukraine qui a causé l’inflation n’ont pas aidé le secteur. Les pouvoirs publics ont un rôle important à jouer pour nos secteurs », annonce Karima Kaci de Pact’alim et de la Fédération française des Industries d’Aliments Conservés (Fiac) qui comprend les surgelés.

La question de l’avenir du secteur et de sa formation a été pointée du doigt en conclusion de cette soirée par Brice Tréméac de l’IFFI qui appuie l’importance d’utiliser les compétences d’aujourd’hui et de demain pour satisfaire tous les besoins de la filière.

Les vœux du Froid 2025 ont été organisés par L'AFF en partenariat avec l'IIF, Transfrigoroute France, La Chaîne Logistique du Froid, Périfem, la Fiac et le lycée Raspail et sponsorisés par Syclef, Mayekawa France, Sofrigam et Chéreau.