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Mardi 17 septembre, une centaine de chercheurs et d’ingénieurs français ont établi deux nouveaux modèles climatiques. Dans le pire des scénarios, la hausse de la température moyenne attendrait entre 6,5 et 7 °C en 2100.

Mauvaise nouvelle pour le climat, le réchauffement climatique s’annonce plus chaud et plus rude que prévu. C’est du moins ce que laisse envisager les deux nouvelles simulations climatiques réalisées par un groupe d’une centaine de chercheurs et d’ingénieurs, notamment issus du Centre national de la recherche scientifique (CNRS), du Commissariat à l'énergie atomique (CEA) et de Météo France.

En effet selon leurs travaux, la température moyenne globale pourrait atteindre 6,5 à 7 °C en 2100 dans l’hypothèse où le monde resterait dans cette dynamique de croissance économique rapide alimentée par des énergies fossiles. Pour rappel, le dernier rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec) pour l’Accord de Paris en 2014, prévoyait une hausse maximum de 4,8 °C par rapport à la période pré-industrielle.

L’autre modèle se veut un peu plus optimiste mais nécessiterait des actions concrètes et surtout immédiates. Il permettrait de rester ric-rac sous l’objectif des 2 °C de réchauffement. Il faudrait « une forte coopération internationale et donnant priorité au développement durable. Cela implique une diminution immédiate des émissions de CO2 jusqu'à atteindre la neutralité carbone planétaire vers 2060, ainsi qu'une captation de CO2 atmosphérique de l'ordre de 10 à 15 milliards de tonnes par an en 2100 (ce qui est impossible actuellement avec notre technologie) » souligne les scientifiques. « La température moyenne du globe à la fin du siècle dépend fortement des politiques climatiques qui seront mises en œuvre dès maintenant et tout au long du XXIe siècle », insistent les experts.

Ces recherches serviront de base au Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec) pour ses prochaines estimations. Elles seront sûrement évoquées lors du sommet de la jeunesse sur le climat le 21 septembre et lors du Sommet Action Climat qui se tiendra à New York le 23 septembre. Une grève mondiale pour le climat aura lieu vendredi 21 afin de dénoncer l’urgence climatique.